Avant de placer votre excédent d’épargne dans un PER, il est toujours intéressant de déterminer son rendement. C’est en effet en fonction de celui-ci que votre argent fructifie au fil du temps. Rappelons que le Plan d’épargne retraite PER est exclusivement destiné à préparer vos vieux jours et qu’il est ouvert à tous, sans distinction, de même qu’aux travailleurs indépendants, aux salariés et aux dirigeants d’entreprise. Le PER a d’ailleurs été conçu pour succéder aux anciens contrats, ces derniers étant définitivement rayés de la commercialisation, suite aux nouvelles dispositions de la loi PACTE.
Les différents supports du PER
Pour comprendre ce que rapporte un PER, focalisons-nous avant tout sur ses différents supports. Ce dernier, en effet, fonctionne sur les fonds en euros classiques – pour garantir l’épargne – ainsi que sur des supports dits en unités de compte (UC). Les UC font partie de la stratégie innovante des assureurs dans le but de pallier la baisse de rendement des fonds en euros. Les UC sont ainsi des produits financiers et immobiliers, de même que des fonds d’investissement alternatifs. Les rendements diffèrent donc d’un actif à l’autre. Ceux des UC sont performants, tandis que les risques sont conséquents.
Le rendement des fonds en euros
Le rendement des fonds en euros a connu une baisse historique depuis 2017, et celui-ci a poursuivi sa régression jusqu’en 2021. Ainsi, il n’est pas rare que les contrats monosupports affichent un taux d’intérêt de moins de 0.80% pour la majorité. Toutefois, vers le milieu de l’année 2022, les taux remontent et passent à 2.10% en moyenne, avec des répercussions positives sur ces contrats monosupports.
Le rendement des contrats multisupports
Si vous avez opté pour la diversification de votre portefeuille avec des supports en UC, sachez que le rendement final de votre contrat dépend des propres performances de chacun des actifs que vous avez sélectionnés dans le but de dynamiser votre épargne.
Les produits financiers affichent un rendement attractif ; ce sont des actifs issus du marché boursier et qui sont gérés par des spécialistes en asset management. Il s’agit des organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM). Ces derniers peuvent être une SICAV (société d’investissement à capital variable), ou un FCP (fonds commun de placement). Leurs performances oscillent au gré de la santé de leur marché respectif et les rendements sont donc imprévisibles. Détenir ces OPCVM dans un portefeuille PER nécessite donc un suivi plus ou moins régulier en ce qu’il s’agit de l’évolution des marchés, notamment si vous choisissez vous-même vos arbitrages, en optant pour le mode de gestion libre.
Toujours est-il que vous pouvez effectuer un comparatif de ces différentes UC avant de sélectionner ceux qui sont en adéquation avec vos objectifs d’épargne. Vous pouvez faire appel à un conseiller financier ou à un conseiller en gestion de patrimoine indépendant qui sont en connaissance des atouts de chacun d’eux, de même que de leurs possibles rendements pour l’année en cours.
Quant aux autres supports, tels que ceux reposant sur l’immobilier, le rendement peut être anticipé en raison de leur relative stabilité. C’est le cas pour les SCPI (sociétés civiles de placement immobilier), qui se démarquent par un taux de distribution de 4.5% à 5% par an, voire plus. Ces classes d’actif deviennent d’ailleurs celles qui sont privilégiées par tous les investisseurs du fait des multiples atouts de diversification qui en sont issus. Les OPCI (organismes de placement collectif immobilier) reposent aussi sur de la « pierre », mais leur rendement demeure volatil en raison de leur composition additionnelle en valeurs mobilières.