Si les SCPI ont tenu la route face aux épreuves traversées durant le premier confinement, elles devront à nouveau relever le défi par rapport à la deuxième vague de la pandémie qui se déclare à quelques semaines de la fin de l’année.
Selon les experts, les séquelles que pourrait laisser cette seconde épreuve seraient moins traumatisantes que celles de la première vague, en raison des séries de mesures adoptées par les sociétés de gestion, mieux préparées par un nouveau choc, de même que les dispositions prises par le gouvernement.
Mêmes impacts que lors du premier confinement
L’impact demeure le même pour l’immobilier professionnel : des atteintes plus ou moins profondes pour l’immobilier touristique, celui des BTP et du commerce non essentiel. L’immobilier tertiaire inquiète aussi certains en raison de l’instauration du télétravail, phénomène qui prend de l’ampleur depuis ces derniers mois. Quant à l’immobilier de santé, de commerce essentiel, d’éducation et de logements, les dommages sont moins sévères, voire quasi inexistants. Le rendement est stable et les locataires continuent à s’acquitter de leurs loyers.
Les mesures déployées par les sociétés de gestion
Les sociétés de gestion ont dû s’adapter à la crise en se rapprochant davantage de leurs locataires afin de leur proposer des solutions individualisées. Le but étant de minimiser les « casses », telles que la baisse d’encaissement des loyers suite à des résiliations de baux pour non-paiement sur une longue période.
La qualité de l’accompagnement par la société de gestion est donc primordiale afin de gérer efficacement la collecte des loyers par rapport à certains paramètres propres à chaque entreprise locataire. Par exemple en fonction de leur taille (les TPE étant celles dont la situation financière est la plus précaire) ainsi que de leurs activités entre autres.
La vigilance est de mise pour les sociétés de gestion puisque les mesures d’allègement telles que l’annulation des loyers n’est applicable que pour les TPE fortement asphyxiées par la crise, et non pour celles qui jouissent relativement d’une bonne santé financière. Notons cependant que les TPE des SCPI ne représentent qu’une infime partie de ses locataires, la grande majorité étant des entreprises de taille intermédiaire, voire de grands groupes et des filiales de firmes internationales. Ces derniers quant à eux disposent généralement de ressources suffisantes pour faire face à la période de turbulences, quel que soit leur domaine d’activité, c’est-à-dire indépendamment des pertes générées par le krach économique.
Rappelons toutefois que des mesures de sécurité ont déjà été ancrées pour chacune des SCPI dès leur commercialisation afin qu’elles résistent à tout choc. Par exemple leur extrême diversification du point de vue sectoriel et géographique.
Les mesures déployées par l’État
De con côté, l’État vient en aide aux entreprises les plus démunies, en déployant des subventions ainsi que des allègements au niveau du paiement de leurs taxes et de leurs cotisations sociales. Toutes les entreprises ne sont pas éligibles cependant, et la mise en œuvre des actions doit être immédiatement lancée afin de sauver l’entreprise en difficulté d’un éventuel dépôt de bilan. L’action de l’État seul n’est donc pas suffisante, et tout reposera en grande partie sur le savoir-faire de chaque dirigeant à maintenir son entreprise à flot. Les risques faillite ne sont donc pas écartés, et la reprise post confinement sera encore précaire.
Le gouvernement met aussi en place un plan de soutien sectoriel en faveur des indépendants, toujours en fonction de leur type d’activité, du commerce de proximité ainsi que de l’artisanat. Les entreprises spécialisées dans les BTP, l’aéronautique ainsi que dans le secteur de l’automobile pourront aussi recevoir ce coup de pouce de l’État.
En conclusion, les SCPI ne connaîtront pas de sévères préjudices face à ce deuxième confinement et prouveront une fois de plus leur résilience face à la crise.